lundi 30 mai 2016

Stage de trad avec les BE d'Annot


Deuxième passage à Annot. Cette fois, c'est pour une formation trad avec les potes du GUM, encadrée par les BE du cru.
Objectif du week-end : se perfectionner dans la grimpe en fissure
Ce qui veut dire, améliorer les verrous de mains (surtout pour les fissures larges), bien coincer les pieds et dégainer le bon friend plus vite que son ombre
Et comme disait Marie-Line, apprendre accepter la douleur, tout un programme. . . 
Un bon verrou, c'est pas très agréable, mais ça tient !!

On commence le stage à la cave avec une petite longueur en artif, quoi de mieux que de pendre tout son poids sur un friend pour être sur qu'il tient !



Hey m'dame, on peut grimper en libre maintenant ?
Premiers verrous dans le 6A+ de "la voie du sage"
On a dit verrous, pas dülfer



On continue d'écumer les voies du secteur, idéales pour l'initiation



pas trop dures, pas trop longues et qui font pas trop peur



On monte à la vire du bas pour terminer la journée
dans l'arche, 6B+ bien physique, tout en dülfer



Cette longueur là, elle (me) fait peur
Gros combat ou plutôt gros roustage (pour ma part), va falloir se remettre un peu à la grimpe !!

Retour à la voiture à 19H30, bien cramé mais content des conseils de Marie-Line et d'avoir grimpé toutes ces belles lignes 



Dimanche, on commence la journée dans les blocs, pour tester les différentes largueurs de verrous, mains poings, 2 mains. . .

Ça fait mal, mais ça tient



Pique-nique et démonstration de chicken-wings

On passe ensuite l'aprem' à la vire médiane avec les kings lines du coin 



Echauff' dans Dediccatta (6A)
une jolie fissure large 



 pour un rack bien chargé (2 n°6, 2 n°5, 4 n°4, 1 n°3)
ça fait du poids 



Après ça, direction lake placid (6B)
une belle ligne avec toutes les largeurs du doigt au poing



Et final en apothéose dans hand training
Pas la plus dure (6A), mais pour moi, la plus belle du week-end
Une fissure rectiligne de 25m dans un mur bien compact, 7 n°2 au porte matériel
et une largeur qui me correspond parfaitement, ça coince nickel pieds et mains
ensuite tu crawles. . .

Et là d'un coup, le verrou n'est plus douloureux et ça déroule (c'est bien la première fois du week-end et ça fait plaisir)

Merci à Aude et Pierro pour l'orga
Merci Marie-Line pour tes bons conseils



mercredi 11 mai 2016

Tour du mont Pourri, ça vaut bien le tour de la Meije, le monde en moins, les sommets en plus !!



Seb Escande m’avait parlé de ce tour il y a maintenant quelques temps… Ca y est, on a enfin pu le cocher !! Une sortie bien Escandienne !

J1 : Départ de Grenoble à 4h30, on rejoint Pauline et Brice à la sortie de Montmélian, direction « la Gur » comme on dit là-bas. On commence par presque 500m de portage, il est 7h15 et on a déjà chaud, ça promet ! Arrivés aux premiers chalets, on chausse les skis.



 En moins de 2h , on est au refuge de Turia où on croise les gardiens. Le temps de poser les affaires du soir, on repart direction la face N du Mont Turia.



Annoncée 5.1, on trouve que c’est pas si raide (rhooo, comment on se la pète).



 A midi, on n’est pas encore en haut, alors on pic-nique à l’abri du vent (eh oui, l’heure c’est l’heure), puis on finit à pied jusqu’à rejoindre la crête (manquait quelques dizaines de mètres pour le sommet). 



Ça commence par de la neige un peu soufflée, puis de la super poudre… 



le célèbre Yihaaaa est de sorti… puis ça devient plus aléatoire, selon si ça a vu le soleil. Enfin c’est globalement bon, faut pas faire les difficiles non plus !



 Retour au refuge où le nombre de personnes a bien augmenté, on va pas être tout seul ce soir. Du coup sieste, goûter avec un super cake/pain d’épices au soleil, 



et soirée au coin du feu, belote et dodo. Certains parlent d’un réveil à 3h30, on a peur d’avoir mal entendu… « et vous, vous vous levez à quelle heure ? » on se regarde… « bin réveil à 7h, départ à 8h, grasse mat’ quoi ! »


J2 : 8h, direction le Mont Pourri par le col des Roches.


 
 Départ avec vue sur le Mont blanc, c’est chouette. Fait encore bien chaud !



Les gens devant nous prennent par le grand col parce que c’est tracé, mais on prend direct à gauche et c’est Pauline qui nous fait la trace. Ensuite on rejoint la trace de montée sous les séracs du col des Roches.



Petite désescalade sans crampons ni piolet (enfin le piolet aurait pu être utile), avec une main courante mal placée. Puis on repart pour le sommet du Mont Pourri. Dur dur les 50 derniers mètres !!



Mais la vue en vaut le coup : on domine tous les massifs alentours, la petite face N de la grande casse me nargue, autant que le Mont Blanc…



 Pic-nique là-haut (on est dans le timing, ouf)


 
 puis redescente pas top au début, mieux ensuite, puis croûtée, adieu la belle godille, vive les virages en traversée !



 Enfin, on retrouve de la moquette de printemps… on arrive au refuge sans même déchausser, la classe ! Au refuge, deux gars pic-niquent et nous disent que la traversée du lendemain ne se fait plus. Hier au refuge, d’autres gens nous ont dit avoir pris un but il y a quelques années… bref pas de bon présage… on verra inch’allah. L’aprème passe vite entre étirements, sieste, parties de Uno enflammées aux règles qui changent en cours de route…

J3 : Réveil à 5h pour avoir de la marge. On part juste au lever du jour, avec dans la poche des plans de secours, « à la Seb ». On n’a pas tant bartassé que ça avant de monter dans la combe. On a pris dré dans l’pentu pour accéder à la moraine (mi herbe mi neige), et on a chaussé, jusqu’au « passage clé ».



Bon . . . effectivement, y'a de la glace . . . bon . . . bin on y va, non? Sauf qu'on a des crampons light pour certains, un seul piolet (droit pour la plupart) et quelques broches.



On bidouille un peu: on prête les meilleurs crampons et 2 piolets au leader (Simon) qui, une fois là-haut, nous fait monter à la queue leu leu en moul, et nous mouline tour à tour un 2ème piolet pour le crux...



Y'a d'l'ambiance!



On rejoint le glacier des Platières sous le soleil, et on s'encorde pour accéder au col Sache/Platières (on connaît pas le glacier).



Sur l'arête, vent fort où faut s’accrocher à son piolet, et gros brouillard, heureusement sur une arête on devrait pas se perdre!



Très aérienne au départ, 2 passages rocheux qui passent bien, puis on rejoint enfin . . . les balais brosses!!!



Summit!!



Ce n'est pas encore fini, on savait que pas mal de gens partaient pour faire le Dome de la Sache la veille, donc on comptait sur les traces pour pouvoir descendre à vue. Et heureusement, parce que le brouillard est toujours là, et la visi est très mauvaise. On skie assez mal, le but étant de se garder toujours à vue et de ne pas s'écarter des traces . . . puis vers 3200m, on perce le nuage et on retrouve la visibilité. Ensuite, on retrouve la moquette, puis la civilisation . . . . Et un petit arrêt à la coopérative de Bourg ;-)



Déniv : +5000m (J1 +1900m, J2 +1450m, J3 +1650m)
Difficulté ski : 5.1
Difficulté glace : 3
Avec Amel, Simon, Pauline, Brice
Compte-rendu: Amel
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